(Suite à une erreur de manipulation j'ai republié l'article concernant notre rencontre avec Marie- Françoise Palluy-Asseilly. Vous trouverez le vrai dernier article juste en dessous: il s'intitule Nuits chromatiques (photographies) de Michel Séméniako)
Entretien avec Marie-Françoise Palluy-Asseily, Chargée des relations publiques au Théâtre des Célestins
Nous retrouvons de nouveau cette semaine
Marie-Françoise Palluy-Asseily, qui, dans le cadre de ce cours, a accepté de
répondre aux questions des étudiants sur son travail en tant que chargée des
relations publiques au théâtre des Céléstins qui est un métier de médiation
culturelle.
Les propos recueillis ici sont des idées, des
sujets évoqués ainsi que des pistes à suivre si vous souhaitez travailler plus
tard dans la médiation culturelle.
Madame Palluy-Asseily travaille depuis vingt-deux ans au théâtre des
Célestins, période durant laquelle son travail a beaucoup évolué. Elle a, tout
d’abord été engagée sur un poste qui n’existait pas. C’est au fil du temps
qu’est apparue la nécessité d’avoir une personne se consacrant uniquement au
public scolaire au sein du théâtre. Au début, le travail consistait
essentiellement à prendre les réservations des différents groupes scolaires.
Puis, il y a eu une concentration vers le public étudiant et notamment en lui
réservant plus de matinées. Le changement majeur dans la carrière de Mme
Palluy-Asseily a été l’arrivée de Claudia Stavisky à la tête du théâtre des
Célestins. Une nouvelle directrice artistique implique de nouveaux objectifs
artistiques à atteindre et un changement de politique de programmation et
tarifaire. Par la suite, il fallu s’adapter à l’informatisation et aux réseaux
sociaux qui sont devenus essentiels dans la relation avec les publics.
L’évolution de l’emploi de
Mme Palluy-Asseily ne témoigne-t-elle pas alors de la fréquentation croissante
des scolaires au théâtre ? Comment fait-on venir ces publics ?
Comment les accompagne-t-on dans leur visite au théâtre ?
Pour exercer cette profession, Mme Palluy-Asseily n’a pas suivi de
formation, Licence ou Master de médiation culturelle, mais a suivi des études
d’Anglais et est passionnée de théâtre. Il y a plusieurs formations en France
sur la médiation culturelle et l’enseignement mais c’est encore rare. Cela fait
écho à un article précédent intitulé « cultural mediation : cultural
what ? » à la fin duquel vous pouvez trouver une liste non-exhaustive
des professions faisant partie du domaine de la médiation culturelle et des
formations qui peuvent y mener. En effet, la médiation culturelle est un métier
que l’on apprend sur le tas, en participant à la conception de livrets
pédagogiques et au contact des différents types de public.
Comme l’a mentionné notre
invitée, et malgré les temps difficiles, il est important d’acquérir de
l’expérience, que vous vous spécialisiez dans un domaine ou que vous souhaitiez
avoir une expérience très diversifiée. Beaucoup de sites internet mettent des
annonces de stages en ligne tels que cortex et profilculture.
La chargée des relations publiques
doit promouvoir les spectacles et pour se faire, établit des techniques de
communication ciblées. Elle a aussi pour mission la réalisation des livrets
pédagogiques et donne des indications sur le contenu des textes de
communication. Elle n’a pas d’influence sur la programmation mais plutôt sur le
nombre de places réservées à ses publics pour les différents spectacles et les
tarifs qui sont appliqués à ces publics.
Néanmoins pour les réservations et l’équilibre
des recettes, il est important de veiller à équilibrer les places entre les
différents publics. Tous les public et tous les modes de règlement doivent s’y
retrouver.
D’autre part, le public a changé au fil des
années et Marie-Françoise Palluy-Asseily a pu constater, au cours de sa longue carrière que de plus en
plus de jeunes viennent au théâtre. D’une part, grâce aux tarifs avantageux qui
leurs sont désormais proposés. D’autre part, grâce à une programmation plus
large. Alors que les 25 – 35 ans ne vont pas beaucoup au théâtre, la génération
des 35 – 45 ans se rend souvent au théâtre. Mais c’est sans conteste les femmes
de plus de 50 ans qui fréquentent le théâtre plus assidûment. « Grâce à
notre programmation, le public a appris à nous faire confiance et on peut alors
les emmener vers un théâtre plus contemporain.»
Une des missions consiste également à offrir la possibilité à un public handicapé (mal ou non-voyant, mal-entendant...) de profiter pleinement des spectacles grâce à l'utilisation d'audio-description pour les spectacles, des programmes également disponibles en braille et gros caractères.
Pour conclure, c'est un métier vivant, basé sur l'échange avec les
publics, des rencontres, la compréhension et la gestion de l'évolution de ces
publics, une recherche constante de la satisfaction de la salle et des besoins
du public. C'est également un métier de passionné, à l'image de Marie-Françoise
Palluy-Asseily.
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