mardi 26 mars 2013

Olivier Roller : Figures du pouvoir




 "Figures of influence"


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The place: a former bra factory, where copies from original sculptures used by the Fine Arts have been gathered together. Those statues adjust to the different exhibitions the place organizes.
Olivier Roller decides to go beyond the clichés of portraiture very early by photographing his father using close-up frames with no artifice. He has been working for three years now on a photographic fresco through the theme of powerful people. He first photographed political men, then extended his field of investigation with people who represents other spheres and sectors of power. These portraits bring together financiers, advertising moguls, intellectuals, diplomats, and even Roman emperors.


The exhibition at the Musée des Moulages stages Olivier Roller's pictures in the middle of the statues, producing a play between those two forms of art. Some statues seem to look at financiers with disdain and french political men are overlooked by the statues. From floor to ceiling, the pictures are gazing at each other, mixing arrogant, proud and self-confident looks.
The pictures are very different, some are side-on, others full-face, some even show only their back. The light is hard, which highlighted every defects on the models' faces. The focus is often on the eyes of the models, the depth of length is important in order to make the look the main point of the picture. All the portraits are orientated in landscape, not in portrait, the frame is again always different, sometimes the face fits perfectly the frame, sometimes it exceeds, giving more or less impression of an imposing posture of the model.
During the shooting, the roles are inverted: the photograph has the power for 2 minutes. Olivier works very quickly, take a lot of pictures, he looks for his models to let go, they come as they want: if they want to put make-up or not and they also choose their clothes.


This exhibition and the work of Olivier Roller were really interesting, I think the theme of those figures of influence can be expanded, and maybe opened to more women... Indeed, there was only a few portraits of women in this exhibition, which still place the women of today under men influence when it deals with power. Is that a choice of Olivier Roller to reflect our society, or was it done completely unintentionally?


Infos :

du 13 mars au 6 avril 2013, du mardi au samedi de 14h à 18h
Au musée des Moulages de Lyon 2





jeudi 7 mars 2013


Le Printemps des Poètes




Après les arts numériques, c’est un nouveau…domaine ? culturel dont je souhaiterais vous parler : Le Printemps des Poètes

Lancé par Jack lang et Emmanuel Hoog en 1999, le festival Printemps des Poètes s’inscrit dans un mouvement plus large visant à mettre en valeur et soutenir la poésie.


Le Centre national de ressources pour la poésie

En effet, le festival est coordonné par le Centre national de ressources pour la poésie. Les principales missions du centre sont :

 - Conseiller et orienter
L'association répond aux questions des auteurs, enseignants, organisateurs de manifestations et met en relation avec les poètes, éditeurs, libraires ou artistes, ou renvoie vers des structures ressources identifiées sur tout le territoire.

 - Développer une activité de formation sur la poésie
En organisant des journées professionnelles au plan national à destination des médiateurs (bibliothécaires, enseignants, organisateurs et amateurs de poésie) et en contribuant à la formation initiale et continue dans l’Education nationale.

 - Encourager la création
Par des commandes de textes aux poètes, des initiatives éditoriales, la promotion et la circulation d’auteurs en France et à l'étranger, l’attribution du label « Sélection Printemps des Poètes » valorisant des spectacles ou événements poétiques de qualité.

 - Initier des partenariats à l'année
Pour développer des projets originaux qui peuvent ensuite être étendus au national (MGEN, Casden, Maif pour le Prix Poésie des lecteurs Lire et faire lire ; Fondation Orange pour Silence poésie…).
Bref, il y a une volonté d’aller vers tout le monde que ce soit les professionnels, les amateurs ou les novices et de soutenir la création en la valorisant auprès de tous ces publics par des actions diverses (journée professionnelle, commande, partenariat…)


Le Printemps des Poètes

La manifestation du Printemps des Poètes est organisée tous les ans au mois de Mars (le Printemps commence le 20 Mars : coïncidence ?...je ne pense pas).

Chaque année le Printemps des Poètes :
- propose un thème et un répertoire d'actions originales
- mobilise le réseau des organisateurs et sensibilise les publics
- initie des partenariats avec les institutions, les médias ou les entreprises (en 2008 avec La Poste et sa fondation d'entreprise, la SNCF, Vinci Park, France Culture, la Fondation Orange...)
- commande des poèmes à des auteurs sur le thème de l'édition

D’autre part, un nouveau thème est instauré chaque année et si l’année dernière, le thème était Poésie du monde, cette année, c’est La voix du poème qui est mise à l’honneur.

Les acteurs de la manifestation s’emparent des multiples modes de transmission orale qui ont été sollicités Cette édition sera l’occasion pour les poètes de jouer sur les modes de transmission à voix haute du poème que ce soit par la lecture d’un comédien ou d’un amateur, par la lecture enregistrée, par la chanson…
« Dès sa naissance, au début des temps humains, la poésie est une parole levée.  Qu'il soit murmure, cri ou chant,  le poème garde toujours quelque chose  de son oralité native.  Il est donc peu ou prou une affaire  de voix, la voix intérieure du poète  répondant aux voix du monde.  Le partage des poèmes dans la cité,  qui est depuis quinze ans l'ambition  du Printemps des Poètes, passe  nécessairement par la voix haute.  Le Printemps des Poètes 2013  fera entendre plus que jamais cette  polyphonie vivante. »


La manifestation à Lyon

La manifestation à Lyon est organisée par l’espace Pandora qui à cette occasion invitent de nombreux poètes tels que Bernard NOËL, Jean Luc Bayard, Emmanuelle Pirevre….
Au programme de ce printemps des poètes, lLectures vidéos et musicales, des petit-déjeuners poétiques, des rencontres intimistes, des performances littéraires, j’en passe et des meilleurs.

Travaillant au Groupe Musiques Vivantes de Lyon, je choisis de vous faire part des événements qui concernent mon association (non, pas de favoritisme, je ne suis pas comme ça !) et il vous appartient de vous renseigner sur les divers sites internet que vous trouverez en lien dans cet article.
Il faut savoir que le GMVL accueille des artistes en résidence de création et depuis cet automne, nous accueillons la poète sonore Cosima Weiter pour la réalisation de son premier CD "ICI".
A l’occasion de la sortie de son CD et dans le cadre du Printemps des Poètes, Cosima Weiter (ainsi que le directeur artistique du GMVL, Bernard Fort) se produiront lors de la Scène Poétique qui se tiendra le 13 mars à partir de 18h  au théâtre Kantor à l’ENS

Programme de la soirée :
> 18h00-18h30 : Arno Calleja et Christian Fillips 
> 18h40-19h20 : « Le Discours sur rien » de John Cage – interprété par Bernard Fort 
> 19h20 : débat 
> 19h30-20h00 : Récital de Cosima Weiter 
> 20h00-20h30 : débat 
> Signature du CD « ICI » par Cosima Weiter


Je vous souhaite à tous un bon printemps qu’il soit poétique ou pas mais rien ne vaut des jolis mots pour accompagner le soleil qui est (enfin !!!!) de retour.



La scène poétique :
Le 13 mars - 18h
Lieu : Théâtre Kantor, ENS LYON - Site René Descartes - 15 parvis René Descartes - 69007 LYON
Réservation par email ou au 04 78 28 69 10 

La manifestation à Lyon :
Infos : Espace Pandora : 04 72 50 14
78 / espacepandora@free.fr /  
Tout le programme sur www.espacepandora.org

Site du Printemps des poètes : http://www.printempsdespoetes.com/



samedi 2 mars 2013


Débris, Dennis Kelly 2003
Entretien :
Metteur en scène Vladimir Steyaert

7 & 8 février 2013 
au théâtre de l'Atelier, 69001 LYON
Entretien du 14 février 2013



« Avec ce spectacle, je veux m’adresser à un large public mais particulièrement à des jeunes. Je suis persuadé qu’un des meilleurs moyens pour faire venir les jeunes au théâtre et leur permettre d’accéder à la culture est de les emmener voir des spectacles où les personnages ont les mêmes préoccupations qu’eux avec un univers qui leur ressemble. C’est pourquoi la présence d’un DJ et d’un VJ me semble indispensable car la musique et la vidéo {que ce soit par les séries télévisées, les films mais aussi les jeux vidéos ou les vidéos en ligne sur internet (YouTube, Daily Motion...)} sont des piliers de l’adolescence et permettent non seulement de se chercher, de se construire et de se trouver mais également de développer un univers et un imaginaire en opposition avec le monde des adultes. Ce texte, en se focalisant sur la parole de deux adolescents, développe de nombreux thèmes et centres d’intérêts liés à cette période de la vie où l’on oscille entre volonté de grandir, prise de conscience de la réalité du monde, et envie de le changer. Sont présents dans cette pièce, plusieurs éléments faisant partie intégrante de la « mythologie » adolescente comme le rapport omniprésent à l’image, la fascination pour la violence, ou encore l’impossibilité de la communication avec les parents et l’ incompréhension voire la colère que cela peut engendrer. » Vladimir Steyaert


This is the story of a brother and her sister who tell their difficult childhood on stage. The two actors express themselves in front of an audience, as if they were in at court; their soliloquies are like testimonies; the statements they give are absurd versions of traumatic experiences (their parents' death, their kidnapping by a pedophile...). It is up to the spectator to untangle the true from the false. Stage director Vladimir Steyaert used eight televisions in order to raise among the audience the following: how television influences children's imagination? How do teenagers regurgitate those information, all this abundance of images? To a certain extent, we have the impression that the girl is creating a story from the images she is seeing on television, and not the contrary: the movie played on TV is not perceive as an illustration of what she says. For each scenario, the television is the third character. Television is so important that at one moment, the girl worried about how they are supposed to raise Debris (the baby his brother has found in a trash) without a television? Here, television substitutes education.
Vladimir chose « Debris » because he liked the text as soon as he read the first pages. He explains that he is fascinated by adolescence, this transitional period between childhood and adulthood. This is the period during which you shape your own personality, you are playing a game full of bad faith, you act like a child when it suits you but at the same time you also want to be considered as an adult when you want more freedom. Vladimir questions the fact that you can be very different from your brothers and sisters even if you evolve/grow up in the same familial sphere, and why those differences appear? This is a period of carefreeness where music has an important place. You build your own references between those of your parents and those of your friends, this is also the period for discoveries, parties...


The images projected on the tvs or in the back of the stage are extracted from TV shows (the stage director worked with a « VJ » a video DJ). The images are mixed and they also used images from surveillance cameras, recordings of the actors (the teenagers tell a story from their childhood and comments on TV what they are acting on stage). This is the way the stage director uses to render those two temporalities. Images of sonograms, the spectator and people in general are obsessed by screens, if there is one, you involuntary look at it (with this choice of staging, video tries not to serve badly the actors)
The question of light is also important. It is complex to use both video and much light. The guy who work the video part is also a musician, it was interesting for Vladimir because he sees video as a music instrument.
The play is build as a fight, they always outbid what the other said, taboos are evoked (religion, pedophilia, death, violence...) the best is the one who shocks the most. All these scenes are bound together, Vladimir uses a play with music, sets, music and costumes in order not to break the rhythm of the play.
The first time Vladimir has staged the play was in 2010. Since then, some slight changes have occurred but not major (the televisions were suspended above the stage, cables were falling everywhere...). If he had something to change today, he will be more confident concerning the actors and the text, it will be more uncluttered, less frontal.

Stage director: Vladimir Steyaert
Actors: Charlotte Duran & Anthony Breurec
Scenography: Rudy Sabounghi
Music: Gio Garcia
Video: Eric Petrotto aka VJ Raize
Lights: Cyrille Chabert
Web: http://debris.pagesperso-orange.fr/