vendredi 16 novembre 2012




(Suite à une erreur de manipulation j'ai republié l'article concernant notre rencontre avec Marie- Françoise Palluy-Asseilly. Vous trouverez le vrai dernier article juste en dessous: il s'intitule Nuits chromatiques (photographies) de Michel Séméniako)


Entretien avec  Marie-Françoise Palluy-Asseily, Chargée des relations publiques au Théâtre des Célestins


Nous retrouvons de nouveau cette semaine Marie-Françoise Palluy-Asseily, qui, dans le cadre de ce cours, a accepté de répondre aux questions des étudiants sur son travail en tant que chargée des relations publiques au théâtre des Céléstins qui est un métier de médiation culturelle.
Les propos recueillis ici sont des idées, des sujets évoqués ainsi que des pistes à suivre si vous souhaitez travailler plus tard dans la médiation culturelle.


Madame Palluy-Asseily travaille depuis vingt-deux ans au théâtre des Célestins, période durant laquelle son travail a beaucoup évolué. Elle a, tout d’abord été engagée sur un poste qui n’existait pas. C’est au fil du temps qu’est apparue la nécessité d’avoir une personne se consacrant uniquement au public scolaire au sein du théâtre. Au début, le travail consistait essentiellement à prendre les réservations des différents groupes scolaires. Puis, il y a eu une concentration vers le public étudiant et notamment en lui réservant plus de matinées. Le changement majeur dans la carrière de Mme Palluy-Asseily a été l’arrivée de Claudia Stavisky à la tête du théâtre des Célestins. Une nouvelle directrice artistique implique de nouveaux objectifs artistiques à atteindre et un changement de politique de programmation et tarifaire. Par la suite, il fallu s’adapter à l’informatisation et aux réseaux sociaux qui sont devenus essentiels dans la relation avec les publics.

L’évolution de l’emploi de Mme Palluy-Asseily ne témoigne-t-elle pas alors de la fréquentation croissante des scolaires au théâtre ? Comment fait-on venir ces publics ? Comment les accompagne-t-on dans leur visite au théâtre ?


Pour exercer cette profession, Mme Palluy-Asseily n’a pas suivi de formation, Licence ou Master de médiation culturelle, mais a suivi des études d’Anglais et est passionnée de théâtre. Il y a plusieurs formations en France sur la médiation culturelle et l’enseignement mais c’est encore rare. Cela fait écho à un article précédent intitulé « cultural mediation : cultural what ? » à la fin duquel vous pouvez trouver une liste non-exhaustive des professions faisant partie du domaine de la médiation culturelle et des formations qui peuvent y mener. En effet, la médiation culturelle est un métier que l’on apprend sur le tas, en participant à la conception de livrets pédagogiques et au contact des différents types de public.

Comme l’a mentionné notre invitée, et malgré les temps difficiles, il est important d’acquérir de l’expérience, que vous vous spécialisiez dans un domaine ou que vous souhaitiez avoir une expérience très diversifiée. Beaucoup de sites internet mettent des annonces de stages en ligne tels que cortex et profilculture.


La chargée des relations publiques doit promouvoir les spectacles et pour se faire, établit des techniques de communication ciblées. Elle a aussi pour mission la réalisation des livrets pédagogiques et donne des indications sur le contenu des textes de communication. Elle n’a pas d’influence sur la programmation mais plutôt sur le nombre de places réservées à ses publics pour les différents spectacles et les tarifs qui sont appliqués à ces publics.
Néanmoins pour les réservations et l’équilibre des recettes, il est important de veiller à équilibrer les places entre les différents publics. Tous les public et tous les modes de règlement doivent s’y retrouver.


D’autre part, le public a changé au fil des années et Marie-Françoise Palluy-Asseily a pu constater, au  cours de sa longue carrière que de plus en plus de jeunes viennent au théâtre. D’une part, grâce aux tarifs avantageux qui leurs sont désormais proposés. D’autre part, grâce à une programmation plus large. Alors que les 25 – 35 ans ne vont pas beaucoup au théâtre, la génération des 35 – 45 ans se rend souvent au théâtre. Mais c’est sans conteste les femmes de plus de 50 ans qui fréquentent le théâtre plus assidûment. « Grâce à notre programmation, le public a appris à nous faire confiance et on peut alors les emmener vers un théâtre plus contemporain.»

Une des missions consiste également à offrir la possibilité à un public handicapé (mal ou non-voyant, mal-entendant...) de profiter pleinement des spectacles grâce à l'utilisation d'audio-description pour les spectacles, des programmes également disponibles en braille et gros caractères.


Pour conclure, c'est un métier vivant, basé sur l'échange avec les publics, des rencontres, la compréhension et la gestion de l'évolution de ces publics, une recherche constante de la satisfaction de la salle et des besoins du public. C'est également un métier de passionné, à l'image de Marie-Françoise Palluy-Asseily.

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